Découvrez le Château de Pena
La dégustation du jour nous emmène dans la vallée de l’Agly, à Cases de Pène là où le paysage accorde à merveille la vigne, la garrigue et les oliviers. Je suis donc partie découvrir un terroir, une collaboration et un savoir-faire fabuleux au Château de Péna. A noter l’enthousiasme et la dynamique de leur équipe !
Fort de son sol de qualité, le château de Pena est entouré des terres de marnes et de schistes noirs s’étalant sur 400 hectares pour la majorité (80%) classé en AOP. Les cépages sont traditionnels : Syrah, Grenache Noir, différents Muscats, Macabeu… Mais dans le vignoble on peut aussi trouver du Merlot, du Cabernet, du Chardonnay et du Viognier. Considérant toutes ces informations, il va de soit que la production de ce Château est considérable. Ces dernières se répartissent en A.O.C Côtes du Roussillon Villages, A.O.C Vins Doux Naturels, et Vins de Cépage.
Alliant tradition et maîtrise admirable, le Château de Péna dispose d’un très beau Palmarès (plus d’une quarantaine de médailles et de sélections de leurs cuvées depuis 2007).
Un muscat moelleux, la cuvée Pas d’Excuses !
Parmi les nombreux vins produit par le Château de Péna, j’ai jeté mon dévolu sur un monocépage Muscat d’Alexandrie cultivé sur un sol argilo-calcaire : le « Pas d’excuses ». Possédant l’IGP Côtes Catalanes, ce blanc naturellement doux est une découverte détonante.
Le packaging de la bouteille ne vous ment pas, les mots que l’on y trouve dessus tels que : inopiné, frais, séducteur… Ne sont pas publicité mensongère, bien au contraire. D’ailleurs si je devais choisir un de ces mots ce serait « Imprévisible » pour qualifier au mieux cette cuvée de 2018. C’est justement le but que recherchaient les vignerons du Château, ayant pour habitude d’entendre « Je n’aime pas le muscat », « Trop sucré, trop d’alcool… », ils ont voulu moderniser et changer le mode de consommation traditionnel du Muscat en créant une cuvée plus fraîche, plus accessible.
Concernant le degré d’alcool il a été descendu a 12° contrairement au 15° que l’on trouve fréquemment dans les Muscats. Voulant sortir des sentiers battus, il y a une maîtrise totale des températures lors de la vinification. Il en est de même pour la fermentation qui est longue puis stoppée par filtration pour conserver seulement les sucres naturels du raisin. La mise en bouteille est précoce, toujours en ayant pour objectif de garder tous les arômes.
Qu’en dit la dégustation ?
Passons à la dégustation. Premièrement, la robe est or blanc, les larmes sont lentes, ce qui nous donne quelques indices sur la suite… Prolongeons avec les émotions olfactives qui sont terriblement agréables ! Les notes florales interpellent.
J’irai même jusqu’à vous avouer qu’a l’odeur, ce vin m’a transporté dans un champ de fleurs, au printemps, là ou la rosée du matin vient de se déposer.
Je me suis donc empressée de goûter pour parfaire ce que je pressentais être un bon moment gustatif. La couleur, l’odeur, ne laissent pas présager la saveur. En effet, il y a du peps, une certaine sucrosité mais toute en finesse. C’est frais et légèrement acidulé. Il y a un aller-retour incessant entre la douceur et la tonicité. C’est imprévisible. En ce qui concerne le goût on tend vers une pomme très juteuse ou une pêche blanche, idéale pour se désaltérer. On s’y retrouve, il y a un très bon rapport prix plaisir.
A table !
Pour l’accorder au mieux et dans différentes situations je vous suggère de le servir à 9° et de le marier avec :
- Pour l’apéritif : hamburger façon pain perdu de poire, gorgonzola et noix, bouquet de jeunes pousses.
- Pour le dessert : Verrines de fruits exotique au mascarpone
Pas d’excuses maintenant pour vous rendre au domaine ou chez votre caviste, vous trouverez cette bouteille au prix de 8€.