Cette semaine c’est le vignoble du Château de Rey qui a attiré mon attention. Situé à une dizaine de kilomètres de Perpignan, ce dernier domine les étangs, et s’étale sur quarante hectares. Diversité de sols, richesses des reliefs, embruns marins, situation géographique particulière (plus ou moins un kilomètre a vol d’oiseau de la Mer Méditerranée, bordé de Montagnes et implanté sur la fin du massif des Aspres). Telles sont les particularités que confère ce terroir. Les vignes étant installées sur un sol filtrant et rude, leurs racines sont obligées d’aller chercher leurs nutriments en profondeur. Elles arrivent à puiser dans des nappes superficielles qui sont salinisées ce qui donne aux raisins une spécificité supplémentaire.
Cathy et Philippe Sisqueille perdurent le savoir-faire des générations précédentes en y ajoutant leur fraîcheur et leur talent avec aplomb.
C’est donc une de leur cuvée, Les Galets Roulés blanc qui m’a été proposée à la dégustation. Composé à 50% de vieux Grenache Blanc et 50% de Roussane dont la maturité est exploitée au possible. Ce vin fait ses débuts en cuve et par la suite, son jus coulé va fermenter en barrique de 400 litres afin d’avoir un rapport bois / élégance optimal. Ces vignerons n’utilisent que 10% de barrique neuve afin de ne pas trop altérer le goût si particulier qu’ils désirent offrir à cette cuvée. La barrique est utilisée comme support structurant. C’est dans ces méthodes qu’on décèle la maîtrise et l’habileté de leur technique
Partons maintenant à la découverte du millésime Les galets roulés blanc 2016.
Tout d’abord, on se laisse envouter par la robe aux reflets or jaune. Je ne saurais dire combien de temps j’ai passé à regarder ces si jolies perles que ce vin laissait à chaque fois que je tournais mon verre. Puis, on s’enivre des effluves de fruits juteux, de fleurs blanches et de cette douce odeur de toasté qui s’émanent de ce nectar.
L’entrée est douce, en bouche c’est rond, voluptueux et la longueur est belle. On ne se lasse pas des Galets Roulés, c’est un vin dont le nom pourrait avoir « plaisir » comme synonyme. Lorsque nous le dégustons, une certaine salinité s’en échappe, un petit côté beurré subtile qui ne nous laisse pas indifférent.
Et si vous voulez marier cette pépite, je vous suggère les gnocchis fondants, truffe noire, vieux comté et jus de volaille truffé. Toutefois si le côté mer vous attire davantage je vous propose un filet de turbo braisé, mousseline de patate douce au lait de coco et sauce champagne.
C’est un vin qui appelle le plaisir de la réminiscence, on y trouvera chacun, grâce aux saveurs qu’il offre, un souvenir un peu flou mais tellement agréable à se remémorer. Il y a dans cette bouteille une terrible envie de ne jamais rencontrer la fin et c’est pour cela que vous serez ravis d’apprendre qu’elle existe en magnum !
Pour aller vous procurez cette merveille, rendez vous au Domaine ou bien chez votre caviste, vous la trouverez au prix de 16,40€.
Auteur : Audrey Martinneau
